Le Cercle de l’Harmonie
Entre les pieds de la croix et les feux de la rampe, le Requiem de Verdi célèbre de manière unique les noces flamboyantes de la liturgie et du drame lyrique, au point de constituer, comme on le dit parfois, « le plus bel opéra de Verdi ».
C’est lors d’un hommage funèbre à Manzoni, le « Victor Hugo italien » auteur des Fiancés, que Verdi fit pour la première fois jouer son Requiem à Milan, le 22 mai 1874. Que se passe-t-il quand un génie du théâtre lyrique s’attaque à la messe des morts ? Une chimie irrésistible : puissante, tragique, gorgée d’effets et de contrastes, l’œuvre use de toutes les ressources connues pour séduire et impressionner. Bien qu’elle suive scrupuleusement la liturgie catholique, la partition n’a en effet rien à envier, du point de vue dramatique, à des chefs-d’œuvre comme Aïda ou Nabucco. L’auditeur demeure étourdi, partagé entre la splendeur de l’air Libera me (pour soprano), l’angoisse poignante du Turba mirum, la puissance tellurique du Dies Irae, la lumière séraphique du Sanctus… Quittant vite l’église, le Requiem triompha à la Scala de Milan avant de s’imposer à Paris, puis dans le monde entier.
Direction musicale Jérémie Rhorer
Le Cercle de l’Harmonie
Audi Jugendchorakademie
Chœur de l’Opéra de Dijon
Soprano Axelle Fanyo
Mezzo Agnieszka Rehlis
Ténor Ivan Magri
Basse Alexander Tsymbalyuk
Photo © Caroline Doutre
Giuseppe Verdi
Requiem
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