Turandot
Une rue de Shanghai, aux murs bariolés de lumières publicitaires, dans la touffeur nocturne d’une atmosphère tropicale. Pour Turandot de Puccini, Emmanuelle Bastet s’inspire de la Chine contemporaine et réfléchit à la manipulation dans la société moderne.
La foule s’est rassemblée pour assister à l’exécution du Prince de Perse, qui n’a pas su répondre aux énigmes de la fille de l’empereur de Chine, Turandot. « Froide comme une lame », elle s’est promis de refuser tout mariage, pour venger son aïeule assassinée par un prince étranger. Pour cet opéra aux fortes connotations exotiques, inachevé – il faudra toute l’habileté du compositeur Franco Alfano pour terminer les deux dernières scènes présentées ici –, la mise en scène considère la versatilité du peuple, à la fois victime et instigateur d’une violence perpétuelle, manipulé par un pouvoir cruel dans une société de surveillance généralisée. Turandot est-elle réelle ou bien incarne-t-elle ce monde virtuel où l’image asservit ?
Musique Giacomo Puccini
Livret de Giuseppe Adami & Renato Simoni d’après Carlo Gozzi
Direction musicale Domingo Hindoyan
Mise en scène Emmanuelle Bastet
Orchestre Dijon Bourgogne
Chœur de l’Opéra de Dijon
Chœur de l’Opéra national du Rhin
Maîtrise de Dijon
Scénographie Tim Northam
Lumières François Thouret
Costumes Véronique Seymat
Vidéo Éric Duranteau
Turandot Catherine Foster
Liù Adriana González
Calaf Kristian Benedikt
Timur Mischa Schelomianski
Altoum Raul Gimenez
Ping Pierre Doyen
Pang Gregory Bonfatti
Pong Éric Huchet
Coproduction Opéra national du Rhin, Opéra de Dijon
Illustration © Lorenzo Mattotti